Le rebut est doté d’une mémoire, riche de tout un passé, porteur d’une somme d’expériences, et le témoin d’une société à un moment donné. Hélène Siellez expérimente les matières et les objets de notre quotidien, banalisés par leur production en série et leur surconsommation actuelle. En les confrontant à des techniques empruntées aux métiers d’art, elle singularise ces rebuts en révélant leur potentiel novateur.
Tel les Matériologies et les Texturologies de Dubuffet, elle répertorie les textures découlant de ces recherches, pour attirer le regard sur ce que l’on ne voit plus. Il est question, comme le suggère Georges Pérec, “d’observer le banal, le quotidien, le commun, le bruit de fond de nos vies ordinaires, pourtant si surprenantes…”
Après la collecte et l’expérimentation, elle apprend patiemment avec chaque matière à créer un lien, à l’apprivoiser, et élaborer une technique qui lui est propre. Elle sélectionne ses matières premières en faisant appel à une “logique de la sensation”, à l’instinctif.
Ces dernières années, elle explore plus particulièrement le papier, grâce à un procédé inspiré du savoir-faire textile. Via cette matière, Hélène Siellez travaille notamment sur l’effacement et la déformation d’images, ainsi que la relation entre quotidien et extraordinaire, entre mouvement et paralysie.
Comme une partition de musique, une histoire prend forme sous chaque détail entrelacé des papiers. C’est une matière labyrinthique qui produit chez le spectateur un mouvement physique : un cheminement s’opère vers la matière, pour se perdre dans des réseaux, dans un paysage supposé.
Hélène Siellez vit et travaille actuellement près de Lorient, en Bretagne.
Waste is endowed with a memory, rich with a whole past, the bearer of a sum of experiences, and the witness of a society at a given moment. Hélène Siellez experiments with everyday materials and objects that have become commonplace through mass production and over-consumption. By confronting them with techniques borrowed from the arts and crafts, she sets these scraps apart by revealing their innovative potential.
Like Dubuffet's Matériologies and Texturologies , she catalogues the textures resulting from this research, to draw the eye to what we don't see/no longer see. As Georges Pérec suggests, it's a question of ‘observing the banal, the everyday, the commonplace, the background noise of our ordinary lives, yet so surprising...’.
After collecting and experimenting, she patiently learns to create a bond with each material, to tame it, and to develop her own technique. She selects her raw materials by appealing to a ‘logic of sensation’, to the instinctive.
In recent years, she has been exploring paper in particular, using a process inspired by textile know-how. Using this material, Hélène Siellez works in particular on the erasure and distortion of images, as well as the relationship between the everyday and the extraordinary, between movement and paralysis.
Like a musical score, a story takes shape beneath each interwoven detail of the papers. It's a labyrinthine material that produces a physical movement in the viewer: a path leads to the material, to lose oneself in networks, in a supposed landscape.
Hélène Siellez currently lives and works near Lorient, in Brittany.
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